Denise Bertschi s’intéresse aux apparences fissurées, aux représentations décalées de la réalité et aux lacunes de l’historiographie. Son travail cherche à rendre visibles les liens entre la Suisse et la géopolitique mondiale.
Ce faisant, elle retrace les implications coloniales suisses et les relations financières douteuses, elle questionne les récits de l’imaginaire national comme celui de la neutralité.
Jeudi 21 octobre à 18h
Rencontre Denise Bertschi et Heonik Kwon (professeur en anthropologie à la Cambridge University) qui propose un nouveau regard sur la guerre coréenne, non pas « froide » mais « chaude » – et qui applique une lecture post-coloniale de ce conflit global.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Samedi 13 novembre à 18h
Rencontre entre Denise Bertschi et Doris Gassert (Research Curator au Fotomuseum Winterthur) autour de la production prolifique d’images par des amateurs militaires et l’utilisation artistique de found footage et de matériel d’archives.
Avec les outils de l’historienne, de l’anthropologue ou de la journaliste d’investigation, Bertschi crée des installations et des vidéos dans lesquelles s’entremêlent des documents d’archives et des images personnelles, les paroles de personnes rencontrées et son propre parcours de recherche.
L’exposition Oasis of Peace. Only Neutral to the Outside établit un lien insoupçonné entre la Suisse et deux régions géopolitiques majeures : le territoire démilitarisé entre Corée du Nord et du Sud d’une part, et l’Afrique du Sud d’autre part. Dans les deux cas, la Suisse a su agilement jouer la carte de la neutralité à des fins propres – une neutralité que l’historien Hans-Ulrich Jost qualifie d’« intéressée » et « dualiste ».
Visuel : Denise Bertschi, STATE FICTION, still, 2021 © Bibliothek am Guisanplatz, BernSwitzerland